MONTAIN autrefois
Histoire de MONTAIN
Montain, Montanum , Montinacum , Villa, Ecclesia Montis Huin , Montuyn , Monlin ,
Arrondissement et bureau de poste de Lons-le-Saunier canton et perception de Voiteur ; succursale ; à 5 kil. de Voiteur, et 7 de Lons-le-Saunier. Altitude : 365m.
Le territoire est limité au nord par Domblans et le Louverot ; au sud par le Pin ; à l'est par Lavigny, et à l'ouest par Plainoiseau.
Il est traversé par la route dép. n° 16, de Lons-le-Saunier à Poligny ; par les chemins vicinaux tirant à Lons-le-Saunier, à Plainoiseau, au Pin, au Louverot, à Montalant ; de Montalant à la Muire ; par des embranchements tirant à la route impériale n° 83, de Lyon à Strasbourg, et 16, de Lons Ie-Saunier à Poligny.
Le village est situé au fond d'un bassin, entre deux collines que couronnent au sud le château du Pin, et au nord l'église de Montain. Les maisons sont bien construites en pierre et couvertes en tuiles. On y remarque les habitations de MM. Coras, Thevenod, Legerot, Blanchard et de Mme Béliard.
Population en 1790, 215 habitants ; en 1846, 381 ; en 1851, 391, dont 213 hommes et 179 femmes ; population spécifique par kilomètre carré, 129 habitants ; 72 maisons ; 180 ménages.
Les plus anciens registres de l'état civil datent de 1704.
Cadastre exécuté en 1824 ; surf, terril. 225h 19a; surf, imp., 218h à savoir : 89 en vignes, 60 en terres labourable, 32 en prés, 28 en pâtures, 5h 17a en vergers, 2h 51a en bois, 1h 97a en sol de bâtiments, et 1h33 a en friches et mares, d'un revenu cadastral de 6660 francs ; contribution directe en principale 2186 francs.
Le sol, accidenté et assez fertile, produit du blé et du maïs, des vins rouges et blancs de qualité ordinaire ; peu de seigle, d'orge, d’avoine, de sarrasin, de betteraves ; du foin et des fourrages artificiels.
Le revenu réel des propriétés est de 3 francs pour cent.
On élève dans la commune, du bétail à cornes et des porcs.
On trouve sur le territoire, de la pierre ordinaire à bâtir, de couleur jaune.
II y a un châlet appartenant aux sociétaires, dans lequel on fabrique annuellement 5000 kilos de fromage.
Biens communaux : une église et un ancien cimetière à l’entour ; un cimetière nouveau, isolé, au nord du précédent ; un beau presbytère à coté de l'église, acquis le 3 juillet 1811, de M. Chevillard ; une maison d'école des filles, construite en 1850, et fréquentée par 40 ou 50 élèves ; une place publique, plantée d’arbres ; 3 fontaines avec lavoirs, et 28h 51a de friches et pâtures, d'un revenu cad. de 06 francs. L'instituteur et son école, fréquentée en hiver par 60 élèves, occupent des logements loués par la commune.
Budget : recettes ordinaires 2997 francs ; dépenses. ordinaires 1671 francs
Bureau de bienfaisance. Il a été fondé par M. Garoz. Son revenu est de 57 francs, répartis entre 7 indigents.
NOTICE HISTORIQUE.
L'église de Montain occupe le sommet d'un mamelon, d'où l'on jouit d'une ravissante perspective. On distingue au premier plan les ruines du château d'Arlay, Chàteau-Chalon, le Pin, Lavigny, le Louverot, le val de Voiteur, et la vue se perd au nord et à l'ouest sur les plaines de la Bourgogne. Les habitations du village recouvraient dans l'origine la pointe et les flancs de la colline, mais elles sont descendues successivement au pied de la montagne. Il ne reste sur cet emplacement, tapissé de vignes, que l’église, le presbytère et une vieille masure. Un chemin antique, sortant de Richebourg, lirait à Lavigny et longeait à l'ouest le territoire de Montain, dans le lieu dit la Malerue, pour se diriger à la Muire. Non loin de ce chemin, est la contrée des Chazeaux, casaliœ, où l'on a trouvé des décombres de bâtiments et des tuileaux à rebords.
L'église de Montain est déjà mentionnée dans une bulle du pape Urbain IV, de l'an 1089, en faveur de l'abbaye de Baume, sous le nom Ecclesia montis Huyn, immédiatement après celle de Lavigny. Le patronage en fut attribué au cellerier de ce monastère, antérieurement à 1303.
Seigneurie.
Montain dépendait en toute justice de la baronnie du Pin. Les sujets étaient affranchis de la main-morte, mais ils devaient de nombreuses corvées au seigneur, pour cultiver ses terres et ses vignes, récolter ses foins et faire ses vendanges. Le fief de la Chasnée portait sur une partie du territoire. Le possesseur de ce fief, François du Pin, accorda aux habitants du Pin, Montain, Lavigny et le Louverot, la faculté de couper du bois pour leur chauffage dans sa forêt des Petits-Bois et d'y mener pâturer leur bétail. Le baron du Pin possédait dans celte commune une vigne de 100 œuvrées , un domaine dit la Chassagne, dont les bâtiments furent brûlés par les Français en 1637, un bois dit le bois du Baron , aujourd'hui en nature de terre et de vigne, et percevait un impôt de 32 rez d'avoine par ménage, pour un certain droit de maréchaussée, contre lequel la population ne cessa de protester.
Eglise.
La paroisse de Montain comprenait Montain, le Pin, Lavigny et le Louvevot. Les prêtres chargés de la desservir exigeaient des droits curiaux si exorbitants, que plusieurs familles désertèrent le pays. Un traité fait le 16 avril après Pâques 1512, en en réglant la quotité, ramena enfin le calme dans la paroisse. L'église est dédiée à saint Pierre et saint Paul, dont on célèbre la fête le 29 juin. Elle se compose d'un clocher en forme de tour carrée, que surmonte une flèche couverte en zing, aux angles de laquelle sont quatre clochetons ; d'une nef avec tribune, d'un chœur et de deux chapelles. On y remarque le retable en style de la renaissance et deux tableaux, estimés des connaisseurs, représentant l'un, saint Pierre, et l'autre saint Paul. Le pavé est formé de tombes couvertes d'inscriptions.
Evénements divers.
Entre le château du Pin et Montain, s'étend une colline de forme allongée, dont les pentes étaient autrefois couvertes d'habitations formant un village appelé, au xiiie siècle, le Vieux- Montanoisel. Un château, dit le Château de Garde-Chemin, couronnait la montagne. A quelle époque remontait cette forteresse ? On l'ignore. Son nom indique seulement qu'elle avait été bâtie pour protéger des chemins. La voie romaine de Lons-le-Saunier à Dole passait en effet presque à ses pieds à l'ouest, et celle partant de la même ville pour Besançon en était très rapprochée à l'est. Sur les bords de la première, proche du village du Pin, on a trouvé des fondations d'édifices et des pièces de monnaies aux effigies de Trajan, de Posthume et de Gordien. Un traité passé, en 1053, entre Odon, abbé de Baume, et Etienne Ier, comte de Bourgogne, mentionne déjà le Château de Garde-Chemin. Ce titre seul suffit pour prouver sa haute antiquité.
Source : Dictionnaire Géographique, Historique et Statistique des Communes de la Franche Comté
Source : LA POPULATION de la FRANCHE COMTE au lendemain de la guerre de Trente Ans
Recensements nominatifs de 1654, 1657, 1666
Montin Baillage de Montmorot
Montain –Commune du Canton de Voiteur
45 personnes :
1 ecclésiastique ; 10 hommes ; 10 femmes ; 11 enfants ; 13 étrangers (étaient considérer étranger ceux qui n’étaient originaires de la commune)
Source : CARNET DU JURA de Michel GRAND-CLEMENT
M 0 N T A I N - En 1800, 270 habitants
ARDIET 12 - BARBIER 5 - BARGAUD 3 /GOT 1
BERRIDEZ/T/Y 10 - BILLET 2 - BLANC 9
BLANCHARD 28 - BRUCHON 4 - CABAUD 5/BEAU 2/OZ 1
CAMPY 3 - CHALUMEY 2 - CORAS 4 /RD 1
CRETIN 6 - DALOZ 5 - DUFORT 2
EMONET 9 - ETHEVENAUX/NEAUX 31 - GAROZ 4 /OT 1
GINDRE 2 - GILLE 4 - GONZI 2
GOURJU 23 - GROLET 4 - GUY 14
JACQUOT 5 - JAILLET 2 - JOBEY 2
JOLICLER 6 - LABET 3 - MAILLET 3
MIDOR 2 - MILLET 7 - PECLET 2
PELLIER 2 - PERNOT 3 - PERRIN 5
PUINE 1 - RAVAILLARD 4 - ROMAND 16
ROSET 1 ZAY/E 4 - SANTONA 3 - TOURA/RR 6
Classement des familles de MONTAIN, par ordre d'importance :
ETHEVENAUX/NEAUX 31 - BLANCHARD 28 - GOURJU 23
ROMAND 16 - GUY 14 - ARDIET 12
BERRIDEZ/TYZ 10 - BLANC 9 - EMONET 9
CABAUD/BEAU/OZ 8 - MILLET 7
Recensements de la population de 1790, 1800, 1820, 1824, 1846, 1866, 1851, 1886, 1901, 1926, 1946, 1954, 1962, 1975, 1990
Montain en 1790 215 habitants en 1800 270 habitants en 1824 299 habitans
Montain en 1824 299 habitants en 1846 381 habitants en 1851 391 habitants dont 212 hommes et 179 femme
Montain en 1866 349 habitants en 1886 315 habitants en 1901 267 habitants
Montain en 1926 192 habitants en 1946 159 habitants en 1954 146 habitants
Montain en 1962 167 habitants en 1975 176 habitants en 1990 358 habitants
Les maires de Montain depuis 1804
1804 J.Baptiste CHEVILLARD
1805-1815 J.Baptiste ROMAND
1816-1830 J.Claude GARROZ
1831-1838 ….ETHEVENAUX
1939-1843 Jean Joseph GUILLEMIN
1843-1852 Maxime CORAS
1852-1856 Charles LEGEROT
1856-1861 Elisée ROMAND
1862-1866 J.Pierre GOURGU
1866-1869 Joseph ETHEVENAUX
1870-1871 J.Pierre GOURGU
1871 Léon BELLIARD
1871-1873 Joseph ETHEVENAUX
1874-1881 Emanuel CORAS
1882-1896 Emanuel CORAS
1897-1899 Joséphine ROMAND Adj..
1900-1929 Eugène CHAUVIN
1930-1946 André CORAS
1947-1958 Lucien PERNOT
1959-1978 Pierre COMBY
1978-1982 Charles PERNOT
1983-1984 Pierre COMBY
1985-1994 Bernard CLAVEL ;
1995-2007 Yves DE LACHESSERIE
2008-2020 Michel BRUTILLOT
depuis le 28mai 2020 Marie Odile MAINGUET
NB les dates ne sont pas garantis elles sont issues des registres d’état civil
LE TELEPHONE ( SE 335/68)
Lignes télégraphiques et extension du réseau téléphonique.
( 1865 - 1906 )
- Lettre de la Préfecture du JURA du 30- 01 - 1865 :
« Plusieurs des communes, lieux de station sur la voix ferrée de Mouchard à Bourg ont demandé et obtenu que leur gare soit ouverte à la télégraphie privée, afin de faire profiter les populations de ce mode rapide de communication.
Votre commune étant par sa position, à même d’obtenir cet avantage, je crois devoir, Mr le Maire, appeler votre attention sur cet objet, afin que vous examiniez s’il n’y aurait pas lieu d’en entretenir votre conseil municipal.
Dans le cas où une délibération en ce sens interviendrait, je vous prierais de me la transmettre et m’empresserais d’y donner suite.
Je crois devoir ajouter que les concessions de l’espèce sont accordées sous la seule condition que la Compagnie du Chemin de Fer ne sera tenue qu’à déposer à la mairie, ou dans tout autre lieu désigné d’un commun accord par ses agents et l’autorité locale, les dépêches qui seront ensuite remises à domicile par les soins de cette autorité. Au surplus, lors de l’arrangement qui doit intervenir à ce sujet, Mr l’inspecteur chargé du service télégraphique du Département, est appelé à se concerter avec les communes intéressées et à leur donner tous les renseignements de nature à faciliter cet arrangement. »
Lettre de la Préfecture du Jura du 27 - 12 - 1865:
Ouverture de la gare de MONTAIN à la télégraphie privée.
( Envoi de la convention passée entre la commune et la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon à la Méditerranée.)
Lettre de la Direction des Postes et des Télégraphes du JURA de juillet 1900:
- Connaissance des diverses combinaisons qui permettraient de relier la commune au réseau téléphonique, soit au réseau télégraphique.
1) Établissement d’un circuit téléphonique entre MONTAIN et LONS moyennant l’avance des frais à raison de 600F par km pour la partie à construire sur route jusqu’à la jonction avec la nouvelle ligne de PLAINOISEAU et pour l’autre partie, moyennant le remboursement à la commune de Plainoiseau de la moitié de la dépense qu’elle a faite. L’achat des appareils et de la cabine s’élèverait à 600F. Cette dépense incomberait aussi à la commune.
Ces frais peuvent être avancés par le département mais cette avance n’étant pas productive d’intérêts, la commune de MONTAIN devra prendre à sa charge les 2/3 de ces intérêts. Il convient toutefois actuellement d’attendre la décision que prendra à ce sujet le conseil général à la session d’août. Vous auriez en outre à vous entendre au préalable avec l’administration préfectorale. Cette communication vous permettrait d’échanger non seulement des conversations avec les autres réseaux téléphoniques mais encore des télégrammes avec le réseau général télégraphique.
2) Une ligne téléphonique municipale pourrait relier votre commune à LONS Le SAUNIER moyennant une contribution payable en 3 annuités au plus et calculée à raison de 150 F par km de ligne neuve jusqu’à la jonction de la ligne de PLAINOISEAU et au - delà moyennant une dépense égale à la moitié de celle faite pour PLAINOISEAU.
L’achat des appareils entraînant une autre dépense de 300 F.
La réalisation de ce deuxième projet assurerait à votre commune l’échange des télégrammes.
Le département prendrait d’ailleurs à sa charge le 1//3 de la dépense.
3) La combinaison la plus économique consisterait relier MONTAIN à LONS au moyen d’une communication télégraphique ordinaire (appareil masse - ligne à un seul fil).
La contribution serait de 100 F par km de ligne neuve et de 50 F par km de ligne existante. Étant en possession d’un établissement de facteur - receveur, vous seriez exonéré du prix des appareils.
Dans tous les cas, la commune aurait à prendre à sa charge la rétribution du porteur de télégrammes et celle à allouer au facteur - receveur pour surcroît de travail.
E attendant que vous ayez le bénéfice d’une des installations sus indiquées, vous pourriez, Mr le Maire, je crois devoir vous le faire remarquer, vous entendre directement avec le porteur de télégrammes de PLAINOISEAU pour que, moyennant une rétribution convenue, les télégrammes à destination de MONTAIN soient distribués gratuitement par le bureau qui sera inauguré le 1° août ».
Lettre de la Préfecture du Jura du 25 mai 1905:
Extension du réseau téléphonique départemental.
Dépense d’installation du téléphone dans la commune de MONTAIN qui serait reliée au bureau de LAVIGNY ( 1220 F): fixation de ce chiffre correspond à la dépense d’installation du téléphone dans la commune reste subordonnée à l’acceptation de la commune de LAVIGNY qui serait reliée par le même fil au bureau de VOITEUR. ( La commune de LAVIGNY accepte).
Au cas où le conseil municipal désirerait l’installation d’appareils spéciaux permettant l’installation d’un réseau d’abonnés ( faculté pour les abonnés d’échanger des conversations de leur domicile même où est installé un appareil) , la dépense donnée ci - dessus serait alors majorée de 570 F et l’intérêt maximum annuel à payer par la commune serait augmenté des 2/3 des intérêts de cette somme soit 14,60 F.